Various Artists – The Empty Foxhole by Stefan Goldmann

Various Artists – The Empty Foxhole by Stefan Goldmann

Various Artists - The Empty Foxhole by Stefan Goldmann - Mule Electronic

Stefan, rien à voir avec notre Jean-Jacques national. L’un met du vieux pain sur son balcon pour attirer les pigeons, l’autre met du bon son dans nos enceintes pour attirer les amateurs de house minimale et conviviale. Qu’elles soient élégantes, pointues ou purement dancefloor, les productions de Stefan Goldmann se démarquent souvent du reste, sur des labels comme Classic, Ovum, M_Nus, Perlon, Innervisions …
A croire que chaque label réclame son Stefan Goldmann dans sa discographie, et on commence à s’en approcher si on compte les différents remixes qu’il a donné pour Kenny Hawkes, Tim Paris ou Jesse Rose. Pour la première fois, il rejoint les japonais de Mule Electronic (Lawrence, Pan/Tone, Alex Attias…) pour ce DJ Set qui dévoile entres autres son prochain single Wolverine/Five Boroughs, dont le groove chaloupé collera aux enceintes de biens des clubs dans les mois à venir. Ici, nous parlerons plutôt de compilation mixée afin de ne pas faire d’amalgame avec une performance de DJ exceptionnelle. Les morceaux sont simplement enchaînés, parfois laissés dans leur intégralité, avec la fluidité d’un Garnier.

Patron du label et boutique de disques Macro Recordings démarre sur une note orientale, un bien curieux morceau organique et hypnotique signé Mathew Johnson. Le set regroupe des artistes déjà confirmés mais ne sonne pourtant pas comme n’importe quel mix actuel, regorgeant de perles deep au milieu de tracks plus enlevés. Des va-et-vient entre transe et décontraction, avec au sommet de la vague des maîtres comme Ricardo Villalobos et son groove caractéristique, la beauté pertinente d’un Joel Mull dans un bon jour, le classique et intemporel Hypokondriak de Plastikman, puis Dennis Ferrer avec un track vocal toujours aussi élégant et paradoxalement dans l’air du temps. A côté de ça, il y a bien évidemment d’autres points forts : la musique rétro-avant-gardiste (!) de Nail pour un morceau qui combine éléments de la house touch des années 90, et efficacité minimale, la ligne de basse joufflue de MIA (à ne pas confondre avec la princesse sri-lankaise), le Cheval de Panash’ dont la rythmique trotte allègrement en servant de support à une mélodie discrète et mélancolique qui rappelle les strings de Derrick May, puis l’épique The Melody de Francesco Tristano revu de manière baléarique par Balil.

Notons aussi deux découvertes en la personne du producteur underground qui monte Petre Inspirescu, définitivement sur les traces de Ricardo Villalobos avec son beat sobre et percussif, puis Tuomi qui clôture la compilation avec un morceau ambient bienvenu.

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