Rebotini – Music Components

Rebotini – Music Components

Rebotini - Music Components - Citizen Records

Vous allez me dire j’ai un train de retard, c’est sorti en octobre dernier. Mais les machines vieillissent moins vite que nous, et Arnaud Rebotini justifie cette hypothèse en faisant les poussières sur ses vieux synthés pour ce projet solo. Aussi bien attiré par la musique classique que par le death metal, il peut endosser plusieurs casquettes. Celle de la pop expérimentale avec Zend Avesta ou du rock électronique avec Black Strobe qu’on ne présente même plus. Ca doit lui faire tout drôle de lâcher sa guitare, son micro et son live band pour ce nouveau projet. Le grand moustachu doit se sentir un peu seul. Quoique, c’est peut être pas si mal de se retrouver au milieu de tous ces synthés qui doivent dégager une certaine chaleur en plus de cette valeur sentimentale qui l’a conduit à sortir ce disque. Ce retour aux sources rappelle évidemment ses premières productions. Arnaud préfère ses claviers mythiques aux claviers d’ordinateur, trop froids pour lui, et s’échappe ainsi de la spirale de l’esclavagisme homme/machine, devenu inévitable dans la musique électronique.

L’artiste se sert intelligemment de son expérience live pour dégager une certaine puissance de ces touches noires et blanches, comme sur le chaleureux The Spirit Of Boogie. Petite particularité, l’album est entièrement issu de jams en studio, un set live à la maison sur lequel il a pu improviser et insuffler un maximum de groove. Un live 100% analogique donc, rédigé par un homme et ses machines emblématiques (tout est sur la pochette) qui ont écrit implicitement quelques pages du livre d’histoire de la musique électronique. La patte dark du bonhomme est reconnaissable entre mille, en particulier sur Un Cheval D’Orgueil, le déjà classique 1314, ou la techno midtempo de train fantôme Horns Of Innocence. Ne passons pas à côté de Decade Of Agression, le genre de morceau qui aurait fait le bonheur de Jeff Mills ou Laurent Garnier dans les ’90, ni l’épopée Mnll, onze minutes de frissons bien réels et pas synthétiques!

En marge de tout ce bon son, on optera pour le package sympathique en forme de valisette à trimballer partout comme un écolier qui apprend les bases…

Tags

About author: Tweek

Reviewer and music lover

Navigation

You may also like...

Advertising

Advertising