Maniacx – Crazy Sounds With The Aliens

Maniacx – Crazy Sounds With The Aliens

Maniacx ‎- Crazy Sounds With The Aliens - Medside Music

Quoi ? Des français qui rappent en anglais ? Avec leur accent frenchy plutôt charmant, Maniacx clouera le bec de tous les pseudo-puristes qui veulent faire rimer ‘cité’ avec ‘condé’. Ne pas se prendre au sérieux était sûrement la règle n°1 qu’ont gravée ensemble les trois protagonistes du crew lors de leur formation en 2003. Le multi-instrumentiste Flik Flak (guitare, batterie, claviers…) réunit à ses côtés le toaster Nawak au flow idéalement calibré, et le platiniste Duff qui balance samples, scratches et instrus massives, avec le souci de faire jumper son auditoire. Influencés par le métal ou le rap US, pas étonnant que leur son bâtard les amène à assurer les premières parties de Birdy Nam Nam, Lofofora, les Wampas ou Kaly Live Dub, à qui ils ont du voler la vedette une paire de fois.

Histoire de mettre un coup de pression bien comme il faut, le trio démarre en nous mettant le beat ultra fat du morceau éponyme dans les gencives, pimenté par un flow à la Puppetmastaz. Ça n’est pas une coïncidence si l’on retrouve ces derniers plus loin, d’abord sur Video Games, un rap 16 bits au refrain ludique qui ne quittera pas votre tête de sitôt, puis Freaks Unit, très caractéristique de ces marionnettes qui on toujours pour objectif premier d’anéantir le monde des humains. On a peur un instant que l’album des Maniacx devienne un album des Puppet, mais les gaillards maîtrisent leur sujet et ne se laissent pas marcher dessus, enchaînant avec l’apocalyptique Child Story, rappé avec la même insolence que les Beastie Boys! Cet album est une partie de plaisir bourrée d’effets secondaires, comme le dub électrique de Miss my Plane, entre les Svinkels et Pharrell, l’orgue caricatural de Try It et sa rythmique éléphantesque, la pause pop de Me and my Girl ou le refrain follement rock’n roll de Alcohol qui prend l’allure d’un single prêt à foutre la merde dans les charts. Un petit clavecin s’invite sur Blues Bitches, espèce de hip-hop latino folklorique, Wear my Clothes persévère dans le trip instru digitale et claviers outranciers, les guitares épaisses envoient sévère sur le meilleur morceau de l’album, Super Sharp Shooter, et Maniacx terminent sur Flik’s Fan Club, un délire ska à la Madness. Si vous pensez avoir compris le sens de cette chronique, ajoutez de suite le nom de Maniacx sur votre liste des groupes à voir cet été!

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