Ebony Bones – Bone of my Bones

Ebony Bones – Bone of my Bones

Ebony Bones - Bone of my Bones - [PIAS] Recordings

La carrière artistique de Ebony Bones, cette jeune fille encore plus barriolée qu’un perroquet un jour de carnaval, ne commence pas avec cet album. A 15 ans, elle est repérée par un gros producteur et choisie pour jouer dans la série TV Family Affairs, dans le rôle de la petite Yasmin. Rebelle dans l’âme, elle tunait déjà ses costumes et se faisant engueuler par les producteurs, n’écoutant pas les consignes, n’en faisant qu’à sa tête, et trouvant finalement cette liberté dans la musique, à travers des sons qu’elle se met à composer dans sa loge sur une version crackée de Pro Tools. Musicienne autodidacte et dotée d’une force de persuasion toute naturelle, elle se met à faire du live jusqu’à ce que la musique prenne le dessus sur le petit écran.

Pas étonnant qu’elle soit si souvent comparée à M.I.A. ou Santigold! Le percussif W.A.R.R.I.O.R. ouvre l’album avec un accent ethnique qui tape fort du pied sur le sol. Pas évidente à classer, sa musique a quelque chose de world, c’est sûr, mais se ballade souvent dans des quartiers urbains et des coins de rue carrément rock’n roll. Ça frappe des mains, ça chante, ça crie, ça danse, et la rythmique de We Know All About U sent fort le Brésil, puis on pense inévitablement aux Basement Jaxx pour le côté ‘bordel bien rangé’ du morceau. Armée de ses gros tambours, elle évoque parfois le style Kuduro, ou de la pop black terriblement dancefloor sur le festif Story of St.ockwell, ou la house uptempo ensoleillée de The Muzik, premier single mérité. Très expressive dans sa musique et son attitude, son approche punk de la pop music déteint aussi sur les fringues, customisant elle-même les tenues de son live band pour des prestations paraît il explosives. Même si le dark et crade I’m Ur Future X Wife plombe un peu l’ambiance, sa voix charismatique fait mouche sur des morceaux fédérateurs comme Guess We’ll Always Have NY, qui se rapproche de ce qui se fait de bon en R’n B actuellement, Smiles & Cyanide qui rappelle les premiers tubes de Spank Rock, ou When it Rains, sans doute l’un des meilleurs morceaux de l’album, une sauvagerie tribale rythmée par des relents de techno old school et un refrain en canon qui donne envie de se joindre aux indiens pour une danse de la pluie fiévreuse!

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