Various Artists – Soma Coma Vol. III

Bluffés par le second volet de la série parallèle aux sorties house et techno du label écossais, difficile de masquer notre impatience quant à ce nouveau volume qui atterrit enfin dans les bacs, l’occasion facile d’écouter une synthèse des morceaux les plus downtempo de la maison, plutôt que de se fatiguer à les piquer au milieu des albums ou en face B des maxis. Même si la première écoute place cette compilation un cran en-dessous de la précédente, on décèle sans problème quelques pièces intéressantes parmi ces 17 titres. Les patrons Slam, décidemment fortiches dans l’exercice electronica contre toute attente, mettent leur background deep techno au service d’un track ambient narcotique avec Weekday Mourning, ou plus loin avec le lent et nocturne We Medicate.

Impossible de faire une Soma Coma sans faire figurer Vector Lovers dans la tracklist, seul artiste à réellement avoir sorti un fabuleux disque electronica sur Soma ; avec Melodies and Memory, il donne une leçon de trip-hop spatial et mélancolique. Les pionniers The Black Dog frappent trois fois, en particulier avec le tranquilisant Train By The Autobahn (Part 1), et le solo piano Ghost Vexations. Mirror Music est également très présent pour de courtes productions à l’ancienne et aussi kitsch que du Vangelis comme Pretty Toastie Girl ou le nettement plus prenant Sea of Tranquility dont la marée dub engloutit un timide piano. Soma semble par moment à court de nouveaux artistes officiant dans ce style, puisque les quatre déjà cités dans cette chronique occupent les deux tiers de l’espace de cette compilation. Parmi les ‘solitaires’, on repassera sur les 11 minutes cinématiques de Skintrade, la minimale classico-midtempo d’Alex Smoke ou le breakbeat robotique d’Octogen (dont l’album sorti l’année dernière est à écouter absolument). La bande-son de vos siestes!