Various Artists – FabricLive.48 Filthy Dukes

Instigateurs des nuits londoniennes Kill Em All, les Filthy Dukes laissent aujourd’hui régulièrement leur empreinte digitale sur les pitchs des platines du club Fabric. Sensibles à l’electroclash et à des groupes comme The Rapture ou LCD Soundsystem, qui confrontent mouvances rock et techno, c’est dans cet esprit fusionnel que le duo construit ce 48ème FabricLive, 23 titres parfois un peu faciles, mais à l’efficacité certaine. Cette année sortait l’album Nonsense In The Dark, le cul entre disco, electro et pop, parfait reflet de cette sélection, d’autant plus que la majorité des artistes présents sur le mix ont joué aux soirées Kill Em All, de quoi reproduire l’expérience à la maison.

Olly Dixon et Tim Lawton démarrent avec un morceau pop signé eux-mêmes et rendu lo-fi par Emperor Machine. Il faut dire que les Filthy Dukes en profitent pour faire un peu d’auto-promo : leur remix très réussi pour Hockey, rendant Learn To Lose plus funky que l’original, leur morceau électrique Twenty Six Hundred, ou Messages à la couleur piano très Detroit. La sélection est variée, à l’image de ce tube de Whomadewho revu club par Discodeine, le Kilometer sexy de Sébastien Tellier habilement transformé en perle italo-disco par Aeroplane, le disco mélancolique de Sokidz… Petit clin d’oeil, Filthy Dukes fêtent même l’anniversaire du morceau Beat The Clock du légendaire Sparks sorti en 1979! Au milieu du set, le duo passe par des choses un peu plus chelous et pas toujours bien choisies comme le déjà trop entendu mais toujours aussi bon Township Funk de Mujava, la house carrée de Dataworx, un morceau un peu limite pouêt-pouêt de Noob & Brodinski, et d’autres choses inattendues que l’on accepte avec plaisir comme Joakim, Zombie Nation, le folk baléarique de Jack Peñate ou le génial Windowlicker d’Aphex Twin, difficilement enchaîné mais il fallait oser!