The Dolphins – Buffalo / Apache

Le label de Dubfire accueille pour la deuxième fois le trio italien The Dolphins après le titre When I’m Wrong paru sur la compilation SCI + TEC Presents Formula One, ce trio composé d’Alessandro Veneri, Cristiano Valentini et Giacomo Doglione est de retour avec leurs nouvelles productions Buffalo et Apache. Ces trois artistes, parmi les plus reconnus de la scène électronique italienne, ont commencé leur parcours commun peu avant l’an 2000 avec la sortie d’un premier EP, Rosemary, sur Sushi Records. Cette première production leur ouvre la porte du label Hole Subaltern avec lequel ils éditeront le single House Panic qui sera licencié par le label US, Guidance Recording, et le label anglais, Hooj Choons. S’ensuit la sortie de Knockin’ Out sur Guidance Recording qui les propulse parmi les groupes les plus demandés pour leur touche « Made In Italy » et leur ouvre la porte de très nombreux remixes. Finalement, le trio pose ses valises sur Ocean Dark, sous-label de Ocean Trax, piloté par le célèbre duo italien Gianni Bini & Paolo Martini, pour lequel ils produiront quatre EP, qui leur donnent définitivement accès à des labels de renom tels Toolroom Records, Proton Music, Noir Music, Evolution Recordings, Affin ou plus récemment SCI+TEC Digital Audio.

Au vu des dernières productions du groupe ainsi que des derniers releases du label de Dubfire, nous nous attendions à quelque chose d’assez énergique et bien ficelé et je dois dire que j’ai été plus que désagréablement déçu. Le titre Buffalo s’ouvre sur un roulement de tambour qui fait penser au rythme des bataillons d’infanterie de l’armée avant d’être rejoint pas une basse bien dynamique et quelques bruits qui viennent se greffer ci et là sur le morceau. Mais nous avons au final un morceau dans une structure simpliste, beaucoup trop simpliste, et qui donne l’amère sensation de cruellement manqué de profondeur et de réelle originalité. S’ensuit le titre Apache, qui continue dans la lignée du titre précédent. Sur la rythmique, on garde le même principe sauf qu’on change la tonalité. Si le titre Buffalo semblait déjà trop simpliste et trop épuré, Apache arrive à encore augmenter cette sensation tant le morceau est encore plus simpliste et dépouillé de structure constructive. Nous sommes malheureusement par moment plus proche du bruit que de la réelle composition musicale.

Bien que je n’apprécie guère écrire pour démolir un travail artistique qui est par essence totalement subjectif et que je préfère écrire pour mettre en valeur le travail que je trouve, d’un point de vue personnel, valant la peine d’être mis en avant. Je n’ai pu m’empêcher d’écrire cette chronique tant ma déception est grande. Après des sorties tels que Roadkill The Material Remixes de Dubfire, Snippa de Reset Robot, Let’s Get Back de Carlo Lio ou le récent Apophis de Butch, le label avait placé la barre très haut dans mes attentes et a, sur cette future sortie, totalement raté le coche.