Oliver Schories – Fields Without Fences

Je n’ai jamais vraiment pris le temps de chroniquer un EP ou un album d’Oliver Schories sur le site mais malgré cela, c’est un artiste que j’affectionne tout particulièrement pour la très grande qualité de ses productions et l’énorme émotion que celles-ci véhiculent. Après Herzensangelegenheit en 2012 sur Parquet Recordings et Exit en 2013 sur Der Turnbeutel, c’est donc avec plaisir que j’ai appris et découvert son nouvel album, Fields Without Fences, hébergé cette fois-ci sur son propre label SOSO.

Au travers des douze titres qui le composent, Oliver Schories nous dépeint sa vision utopique d’un monde sans barrière, sans classement, sans jugement mais un monde où l’humanité ne ferait qu’une dans son ensemble. L’ambition dégagée est noble et grande et demande donc d’aborder l’album non pas titre par titre mais dans son ensemble tel une histoire s’écrivant en douze chapites. Il se doit donc d’être écouter d’une traite de profiter pleinement de l’évasion et du voyage qui nous est offert.

Celui-ci s’ouvre avec le titre Undisguised, composée de tambours étroitement entrelacés et mélodies émotionnellement envoûtantes, le tout supporté par un vocal prenant. Cette mise en bouche terminé, Oliver Schories nous emmène pleinement dans son univers riche avec des riffs envoûtants, des vocaux hypnotiques et prenants et des lignes de basse puissantes et percutantes. Comme tout voyage digne de ce nom, il ne peut pas nous proposer le même décor tout au long de l’album. Il oscille ainsi entre des titres résolument dancefloor comme Copilot, In Other Worlds et Homeboy à des titres plus calmes à l’instar du titre éponyme ou même contemplatifs tels Late Checkout TBC ou Oil.

Bien que ce soit son troisième album en à peine quatre ans, ce qui pourrait laisser présager de premiers abords à un manque de finition, Oliver Schories nous démontre avec brio sa grande capacité à nous éblouir et à viser juste avec un album captivant, émotionnellement riche et spirituellement éclairant à la croisée entre la House, la Deep House et la Techno.