Various Artists – Harbour Boat Trips: Copenhagen by Trentemøller

Various Artists – Harbour Boat Trips: Copenhagen by Trentemøller

Trentemöller - Harbour Boat Trips - Copenhagen - HFN Music

Le jeune label HFN Music a embarqué pour un long voyage autour du monde, avec des croix dessinées à des endroits bien précis sur son plan de navigation. La première escale est donc le port danois, et la série ne commence pas par le plus mauvais des artistes puisqu’il s’agit d’Anders Trentemoller qui nous attend sur le quai avec de belles découvertes dans son filet de pêche. Cette difficile mission de sélector succède à quelques travaux personnels qui ont toujours attiré l’attention des oreilles fines, comme l’album qui l’a révélé The Last Resort en 2006, des poignées de maxis et un album mixé, The Trentemoller Chronicles. Ce premier volume des Harbour Boat Trips est le genre de compilation où l’on regarde la pochette toutes les 5 minutes pour connaître le titre en train de tourner.

Croyez-moi, c’est découverte sur découverte, à commencer par une bonne session folk : le disque jette l’ancre sur une magnifique ballade atmosphérique signée Grouper. Gravenhurst, les meilleurs représentants du genre du label Warp continuent sur la même lancée avec un morceau comparable aux meilleurs travaux des Kings of Convenience, passent le relais à la délicieuse Emiliana Torrini, puis aux chœurs sensibles des méconnus (mais plus maintenant) I Got You on Tape. Le mix commence à titiller les machines dès le remix d’un morceau à la base épique des Raveonettes par le bien-nommé Nic Endo. Trentemoller semble apprécier le travail des filles puisqu’il apparaît plus loin à leur côté dans une reprise incisive de Joy Division, coup de cœur qui ne rendra pas jaloux les vétérans Suicide puisqu’ils sont également sollicités deux fois, à travers une berceuse camée et porno (Cheree), puis un rock électrique et répétitif (Ghost Rider).

Trentemoller se fout de l’ordre et préfère apparemment la douceur du chaos dans une définition du DJ set uniquement basée sur ses humeurs à l’instant t. Dans le désordre, il ligote entre eux le nu-disco des Muscleheads, la variété française de ruelles sombres de Khan, un comptine ensoleillée de Caribou revue par le génie Four Tet, ou le magnifique Devil’s Water de Rennie Foster. Enfin, le danois termine sur une note uptempo avec un surprenant bootleg, le Copenhagen Collective (spécialement créé pour l’occaz ?) qui fait papa-maman avec le Tainted Love de Soft Cell qui semble ne demander que ça!

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