La Nocturne de l’ULB est annulée
La Nocturne de l’ULB est annulée
Le weekend passé, une triste nouvelle est tombée pour de nombreux étudiants, festivaliers et artistes. Les autorités de l’ULB n’ont pas donné son aval pour l’organisation de La Nocturne sur leur campus universitaire et ce quelques jours à peine avant la tenue de cet évènement qui a rassemblé l’année dernière encore plus de 25.000 personnes. L’ULB invoque des problèmes de sécurité du site et de gestion de la foule pour justifier ce refus, un refus d’autant plus incompréhensible puisque l’ensemble des autorités compétentes ayant préparé l’évènement, avec l’ASBL organisatrice, ont donné leur aval et des rapports positifs sur la sécurité de l’évènement. L’annulation de cette septième édition marque, à ce jour, un arrêt définitif de l’évènement puisque l’ASBL est mise en faillite pour cessation de paiement devant l’énorme revers financier qu’elle vient de subir. Bruxelles perd ainsi un de ses plus grands festivals, probablement celui offrant le plus de tremplin aux jeunes artistes, et l’ULB démontre encore une fois qu’elle est de plus en plus éloignée du quotidien de ses étudiants, un comble pour une université qui se veut tourner vers le monde extérieur et le futur.
Communiqué de presse de La Nocturne de L’ULB
Le Bureau du Conseil d’Administration de l’ULB en sa séance du jeudi 16 septembre 2010, présidé par Mr. Jean-Louis Vanherweghem a décidé d’empêcher la tenue de la 7ème édition de la Nocturne de l’ULB, prévue ce 24 septembre, soit dans une semaine. La Nocturne de l’ULB est un festival organisé par et pour les étudiants. L’ASBL Nocturne de l’ULB a toujours eu pour buts de promouvoir des jeunes talents belges sur la scène musicale, et faire rayonner l’Université Libre de Bruxelles dans la Capitale.
Les organisateurs de l’événement déplorent cette décision qu’ils estiment injustifiée, excessive et irrespectueuse.
Injustifiée, car les services de l’ULB invoquent des raisons liées à la sécurité, alors que l’ensemble des services publics compétents en la matière (Services communaux, police locale, pompiers, Croix-Rouge, et avec l’avis consultatif du Bureau des Grands Evénements de la Ville de Bruxelles) n’ont jamais émis d’avis négatif quant à l’organisation et à la tenue de l’événement sur le campus de la Plaine. Plus encore, les services de l’Université ont déclaré eux-mêmes, il y a un mois, leur incompétence à juger de l’adéquation des mesures prises pour un événement de cette ampleur (sic).
Excessive, car nombre des exigences de l’ULB ont été basées sur des recommandations disproportionnées de ses services, en contradiction avec les avis des organismes indépendants, habitués à ce type de manifestation.
Irrespectueuse, car l’annulation d’un événement d’une telle envergure (25,000 personnes en 2009), une semaine seulement avant la date prévue, ne peut que présenter un préjudice tant au public, qu’aux jeunes artistes privés du tremplin qui leur était offert. Irrespectueuse encore, vis-à-vis de ses organisateurs bénévoles, étudiants de l’ULB qui, de façon professionnelle, travaillent durant une année entière à l’organisation du plus grand festival universitaire de Bruxelles.
Les risques sécuritaires avancés ne semblent être que des prétextes pour cristalliser les tensions présentes entre les départements administratifs, gérés par le Président et son vice-Président Fabrizio Bucella, et le rectorat.
Face à cette décision du Bureau du Conseil d’Administration de l’ULB, les organisateurs s’interrogent quant à la mise en application des valeurs prônées et normalement défendues par l’Université du Libre-Examen.
Malgré tout, les organisateurs remercient les Recteurs Pierre de Maret et Phillippe Vincke pour leur soutien indéfectible, et ce depuis la première édition en 2004.
Il est à préciser qu’à la suite de cette décision prise à contretemps, l’asbl est en état de cessation de paiement et devra être liquidée, avec une dette de près 20.000 €, qu’elle ne pourra honorer.
En conclusion, nous déplorons le manque de courage dont a fait preuve le Conseil d’Administration, se rangeant derrière des arguments peu tangibles.
Nous déplorons également de constater que notre Université refuse de soutenir ses étudiants lorsqu’ils organisent une manifestation n’ayant que pour seul but, le rayonnement de leur Université.
Il semble après tout que l’UCL gardera sa longueur d’avance…